Du bruit et de la couleur
- famille meunier-bouliane
- 27 janv. 2019
- 3 min de lecture
Écrit par Martine – MUMBAI- Dur d’imaginer que Mumbai était autrefois un simple village de pêcheurs, devenu le port de prédilection pendant le régime britannique. Il reste de ce passé des bateaux de pêcheurs qui voguent sur la mer d’Arabie, dans un smog constant.
La ville, nommée Bombay jusqu’en 1995, est entourée d’eau. En fait, elle est constituée de sept îles. Dans le quartier Colaba, où nous sommes, nous nous retrouvons sur une espèce de pointe. Maintenant, les limites de Mumbai sont extrêmement étendues. Pas moins de vingt millions de personnes y habitent. La ville la plus populeuse du deuxième pays le plus populeux.
Les bâtiments à visiter ici semblent vieux mais ne le sont pas tant. Ce sont des vestiges de l’époque coloniale britannique. Il y a eu ici plusieurs périodes au gré des invasions, dont peu de traces architecturales subsistent. Nous avons toutefois eu la chance de voir, sur l'île d'Elephanta island, des grottes datant de 750, une visite autant prisée par les touristes que les familles indiennes.
Les langues et les religions se côtoient
ici. Des Indiens viennent de partout tenter leur chance à Mumbai. Ce qui explique peut-être en partie la présence des quelque 2000 bidonvilles, dont celui de Dharavi, que nous avons visité. En se promenant en taxi, on voit aussi beaucoup de camps de fortune sur les trottoirs, fait à partir de tissus. Heureusement, il fait chaud à l’année.
Comme de nombreuses villes en Inde, Bombay a changé de nom pour devenir Mumbai en 1995. Sinon, même s’il s’agit de la ville la plus moderne de l’Inde, on y retrouve en petites quantités les choses qui sont caractéristiques du pays- du moins pour un touriste- et qui contribuent au désordre ambiant qui est si dépaysant.
Il y a quelques chèvres et vaches accompagnées de leur propriétaire sur les trottoirs. Des vendeurs s’installent au coin des rues, mais, peut-être à cause du quartier où nous sommes, il n’y a pas tant de chaï. Ça sent toujours quelque chose, bon ou mauvais. Plusieurs femmes portent encore des saris, toujours très colorés, ce qui fait un contraste avec la jeunesse qui est beaucoup plus habillée à l’occidentale. Et il y a le bruit, les klaxons incessants du matin au soir.
Parce que c’est un des éléments marquants, le traffic. Les rues sont toujours pleines de voitures, taxis, motos. Mais il ne me viendrait jamais à l’idée d’un touriste sensé de prendre le volant ici. Il est beaucoup là aussi, le désordre indien, dans ces voitures qui zigzaguent sur la route, visiblement sans voies et presque sans feux de signalisation. Heureusement, elles roulent lentement à cause du nombre de voitures. Les conducteurs font savoir leur présence par les klaxons.
Les deux premiers jours, traverser la rue en tant que piéton semble un sport à haut risque. Une fois qu’on a compris qu’il faut un dosage d’audace et de retenue, et que les conducteurs sont toujours prêts à voir une auto ou un piéton apparaître devant eux et à freiner ou l’éviter, on réalise que cela tient plus de la stratégie que d’un saut dans le vide.
Maintenant, les vagues nous appellent. Tout est un peu compliqué en Inde – du moins, c’est mon souvenir d’il y a 15 ans- donc on ne sait pas encore si demain nous réussirons à trouver un billet de train de jour pour aller à Goa ou si nous prendrons l’avion. Mais c’est correct, nous sommes déjà shanti-shanti (traduction libre- ben relax).
Très bonne idée de laisser les enfants s'exprimer ! Les voyages ça forgent la jeunesse :)
Grâce à Urbania j’ai pris connaissance de votre blog que je vais suivre. Vous êtes nos yeux. Merci